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Festival de Cannes 2009
15 mai 2009

DEUXIEME JOUR

Où le journaliste se retrouve fort perturbé parce que le festival se trouve à l’étroit.

KIF_0120

On l’a dit et écrit sur tous les tons : le festival manque d’espace et cruellement de salles de projections. Certes, on a installé sur la terrasse du Palais, une salle (Bunuel) il y a quelques années. C’est celle où on se les gèle régulièrement parce que depuis son inauguration on est infichu de régler la clim comme il faut. La salle Bunuel est sans aucun doute la seule salle de cinéma au monde où l’air frais se propage en Dolby 5.1. Un méchant courant d’air vous arrive de la gauche, gagne le centre et file vers la droite. Frissons garantis manière " hola " pour les spectateurs, rhume assuré et grippe possible. (Rappelons que Bunuel auquel la salle est dédiée a tourné quelques belles bobines au Mexique).

Il y a également " L’espace Méditerranée " depuis peu. A la manière d’une principauté monégasque, on a gagné sur la mer pour édifier un vaste ensemble. Mais il est dévolu au Marché du Film et à son business. Pas question d’y entasser 4000 journalistes en mal de projos. Donc le festival est à l’étroit. Il suffit d’un truc pour que l’onde de choc se répercute sur le boulot. Le truc en question, hier, c’était à 19h30 la séance d’ouverture de la section Un Certain Regard en la salle Debussy. Et donc, forcément, la projection presse de 19h00 qui se tient normalement dans la dite salle a été remise… à plus tôt, 16h30 pour être précis.

Mine de rien, c’est un truc on ne peut plus perturbant. 16h30, ce n’est pas une heure de journaliste pour une projo presse. C’est le moment où il écrit ou livre sa prose. Ce n’est pas non plus une heure de chrétien pour Asia Argento (c’est l’heure où elle ouvre un œil – généralement le gauche) ni une heure pour les fêtards désireux de se faire une toile avant de repartir bringuer puisqu’ils en sont généralement au ptit punch. Je le dis tout net, 16h30 ce n’est pas une heure du tout. Mise à part la sortie des écoles et le goûter cette heure là n’aurait même pas le droit d’exister.

Sauf qu’il faut faire avec et que ce n’est pas facile. Certes, on s’adapte, on gère et ce matin ce sera pire (du moins pour ceux qui, comme moi veulent enchaîner le Jane Campion de 8h00 avec le Marina de Van de 11h00) puisque aujourd’hui c’est re-belote avec Ang Lee à 16h30.

Cela peut vous paraître totalement superfétatoire mon délire horaire mais sachez que, dès que vous posez le pied sur la Croisette, votre horloge biologique se règle par atavisme sur un tempo bien précis. Bref, depuis hier je suis autant perturbé que lors du passage à l’heure d’été ou à l’heure d’hiver. Le drame, enfin, mon drame, c’est que le jetlag bi-annuel pour raison d’économies d’énergie, je mets une semaine à m’en remettre. S’il se produit le même phénomène à cause de ces deux foutues projos de 16h30 je vais reprendre mon rythme cannois normal… une fois le festival terminé avec des conséquences improbables et des effets collatéraux forts perturbant : vous risquez de me voir planté devant un écran à 8h00, de m’y retrouver à 19h. Entre temps je risque de déambuler sur le Vieux Port sur le coup de 11h et de 18h cherchant à monter sur un pointu pour y boire un coup.. C’est vers 16h que je vais commencer à écrire mes papiers. Mais le pire, c’est que je risque, au réveil, d’être d’une fort méchante humeur parce que la femme de chambre aura oublié de me porter le petit dej européen avec l’édition du jour de Variety.

Vous voilà prévenus

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