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Festival de Cannes 2009

24 mai 2009

HUITIEME JOUR (ET MEME UN PEU PLUS)

Où le journaliste prend du retard par rapport aux événements et prend un coup de vieux par la même occasion

8_joursVous ais-je manqué ? J’en suis marri. J’essaye tant bien que mal de tenir ce blog durant le festival. Mais d’évidence, en ce moment c’est plutôt mal que bien. Plongé entre les projos, mes chroniques pour le journal et le reste (entendez le " relationnel ", les rendez-vous autour d’une coupe de champagne et autres), le blog fait les frais de mon emploi du temps. Je poste de plus en plus tard et de plus en plus aléatoirement. La fatigue, bien sur. Mais aussi un an de plus. L’an dernier, j’assurai, peinard. Cette année c’est la Bérézina. Je vieillis, c’est sur. Remarquez je ne suis pas le seul. Naguère, ce que notre regrettée Brigitte avait surnommé " Le gang des tractions avant " ressemblait à une horde sauvage. En la salle Debussy nous tenions presque sur un rang entier. Au resto, après les projos, nous nous retrouvions à douze et plus à la tablée à refaire le film comme d’autres refont le match. Au fil des ans, la retraite des uns, les décès des autres, les démissions ou la lassitude ont eu raison de notre belle bande de journalistes cannois. Cette année nous n’étions guère que cinq ou six dans le même resto. Certes, le premier arrivé au Palais garde toujours la place pour tous les autres. Mais les autres en question ne tiennent que sur un bout de rang. Les nouveaux venus, que je croise souvent dans les junkets parisiens et les tournées promos n’ont pas rejoint le club. Intimidés par ce quarteron de journalistes en pré-retraite ? Peut-être. Résolus à faire bande à part coûte que coûte ? Qui sait. Toujours est-il que ça s’effiloche d’année en année. Hier (nous étions quatre à table) l’un des anciens, au sortir du repas, m’a laissé entendre que l’an prochain il ne serait plus là. J’ignore si nous avons, depuis plus d’un quart de siècle apposé notre marque au Festival de Cannes. Ce serait sans nul doute présomptueux de le croire. Mais je sais que ce club, informel, joyeux et dérisoire, rassemblant bon an mal an la crème des " envoyé spéciaux " de la PQR à Cannes aura laissé quelques traces ici et là. Tant dans le Palais que dans quelques estaminets de la Croisette et ses environs.

Une bonne nouvelle, tout de même hier soir : alors que je déambulais sur la Croisette n’ayant plus de films à me mettre sous les mirettes, j’ai retrouvé le mec avec la pancarte sur laquelle est écrit " Jésus revient ".

Photo0317L’an dernier, sur le blog 2008, je m’interrogeais sur sa disparition du parvis Pompidou depuis quelques années. Et bien rassurons nous. Il est de retour. Avec sa pancarte toute neuve et, cette année, signe évident de la modernité, qui se lit recto et verso. D’un coté, on peut y lire " Jésus sauve " et de l’autre, " Jésus vient ". Je n’ai pas résisté, heureux de le retrouver, de faire une photo du paisible mystique qui n’emmerde personne. Mais vu sa situation géographique (entre le Noga et le Carlton) je me suis dis que, finalement, il n’avait pas disparu. Il avait simplement migré plus haut sur la Croisette, déserté l’esplanade pour un coin plus peinard et que moi, pressé et stressé comme n’importe quel festivalier, je n’avais pas remarqué son déplacement. Plus prosaïquement, je l’avoue : la Croisette cette année, je ne l’ai arpentée que du bout du talon. Je n’ai pas mis les pieds une seule fois à la Quinzaine des Réalisateurs n’avait aucun rendez-vous au Martinez et n’ai pas vérifié que le restaurant arménien vers l’ancien Palm Beach était toujours ouvert. Il y a plus de vingt ans, nous y avions fait table longue à une vingtaine de confrères en ayant pris la peine de réserver trois jours avant. Aujourd’hui, seul, si ça se trouve, on m’aurait trouvé une petite table pour deux dont on aurait retiré un couvert. Et j’aurai dîné comme un con, coincé entre le comptoir et les chiottes.

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22 mai 2009

BONUS VIDEO # 5

Les grands moments du Festival de Cannes : la journée promo.

Ben alors, tu viens plus aux soirées ? J'te dis pas, hier on a fait une soirée promo du film "Le siffleur" et crois moi, y en a qui sont pas allé du bout des lèvres....

22 mai 2009

SEPTIEME JOUR

Où le journaliste entame la descente vers le palmarès et profite d’un de ses rares moments de répits pour aller là où le festival n’existe pas

7_jourJ’ai passé en douceur le cap fatidique de la mi-festival. Un petit coup de mou hier soir, je l’avoue, lors de la projection du Ruban blanc de Michael Haneke. Je m’en veux. J’ai du louper un plan (peut-être deux) du nouvel opus de l’Autrichien. Haneke tout comme Bellocchio, citent Dreyer avec révérence. Tarantino lui, fait des clins d’œil à John Ford et Raoul Walsh pendant qu’Almodovar se cite lui-même mais comme d’hab invoque les muses de Cuckor ou Mankiewitz sur son plateau. Curieux festival que ce millésime 2009 à vrai dire où les réalisateurs revisitent leurs dvdthèques ; qui voit – dans une flopée de films – revenir en force la voix off. Un peu comme si, en pleine crise, les images d’un " never more " et la voix d’un narrateur étaient des valeurs refuges parce que toujours cotées en bourse. Il ne reste plus que trois jours au festival pour arriver à son terme. Et moi je ne suis même pas arrivé à foutre les pieds à la Quinzaine des Réalisateurs. Faute de temps, de disponibilités. Ayant hier après midi quelques heures devant moi, je m’étais promis d’aller voir le documentaire de Luc Moulet. La première fois que j’ai vu un de ses films c’était au Festival du Jeune Cinéma à Hyères : Les aventures de Billy the kid avec Jean-Pierre Léaud en cow-boy. La première fois que je l’ai rencontré c’était suite à La comédie du travail, un film que, justement il conviendrait de ressortir en ces temps de " croissance négative " selon la formule un rien tarabiscotée de la ministre des Finances. Mais en lieu et place d’aller au cinéma, j’ai mis mon accrédit dans ma poche et suis parti en promenade. Pas sur la Croisette mais juste derrière la rue d’Antibes, vers le marché Forville, un bout du Suquet.

Il suffit à Cannes de traverser la rue et le cinéma n’existe plus. Certes, le Suquet est devenu un rien tendance et assez chic avec ses restaurants branchés, mais derrière l’église il y a encore des gamins qui tapent dans un ballon contre le mur et des retraités qui jouent aux boules sans ce soucier le moins du monde de la couleur de la robe de Sharon Stone. Dans une des petites rues où Cannes oublie le festival, je suis tombé sur une mercerie. Une vraie avec ses tiroirs pleins de boutons, ses galons vendus au mètre et son long comptoir en bois luisant d’usure. L’échoppe était fermée entre midi et deux. Faudra que j’y retourne lorsqu’elle sera ouverte, pour faire une photo et la poster ici. Si j’ai le temps bien sur. Ce qui risque fort de ne pas être le cas car les jours qui viennent vont connaître un emploi du temps des plus maousses. Comme d’hab, me direz vous à juste raison : Cannes, c’est aussi le Festival.

20 mai 2009

BONUS VIDEO #4

Les grands moments du Festival de Cannes : un photo-call ce n'est pas seulement des stars qui posent pour un arrêt sur image. Ce sont aussi des photographes qui gueulent comme des veaux. La preuve en image avec le photo call de Pedro Almodovar et Penelope Cruz

20 mai 2009

SIXIEME JOUR

Où le journaliste, pas forcément au courant, prend certains films par défaut, ce qui est toujours préférable à les prendre par dépit.

6_jourIl était quatorze heures et des brouettes à ma pendule lorsque tout à coup, la panne de courant est intervenue. L’écran de l’ordi a pris un petit coup de mou. Au loin, des systèmes d’alarme se sont déclenchés. Et la télé qui diffusait CNN en sourdine a fait game over. Après l’ascenseur de l’an dernier, je me suis dit que quelqu’un avait du faire disjoncter l’hôtel tant il est vrai que le pètage de plomb est un exercice courrant sur La Croisette. Un quart d’heure plus tard, alors que l’électricité n’était pas revenue, les news, elles, débarquaient. Les électriciens un peu en colère contre le démantèlement du service public venaient de se livrer à une coupure sauvage sur Cannes. Il y avait même une manif sur la Croisette solidement encadrée par les Dark Vador du ministère de l’Intérieur. Bref, Cannes était plongée dans le noir (quoiqu’en mai à 15h00 il fait grand jour) mais surtout, que cela risquait de durer.

Ma solidarité avec les gaziers et électriciens n’est pas veine. Mais là, en voyant le niveau de charge de l’ordinateur fondre à chaque retour ligne, j’ai commencé à flipper sévère. J’ai donc actionné le plan B, fait cinquante mille sauvegardes de la précieuse prose, battu le rappel des troupes. Un peu dépité tout de même. C’est vers 17h00 que fiat lux est revenu.

A propos de dépit, doit on être dépité par certains films ? Le Lars von Trier, par exemple. Le Danois est doué, certes, mais son Antechrist ne m’a pas du tout convaincu. C’est le coup de la douche, au tout début du film, après un magnifique prologue il est vrai, qui m’a fait hausser les sourcils. L’insert – sans jeu de mot – d’un stock shot comme le cinéma porno teuton des années 70 dans la dite scène fait basculer le film dans la provoc roublarde. Cet artifice, limite marketing et buzzant, me laisse circonspect. Du coup le grand guignol gore qui parsème le film m’indiffère. Problème aussi avec le film du Philippin Mendoza. J’aime ce cinéaste et j’ai ardemment défendu Serbis ici même l’an dernier. Mais j’ai l’impression qu’avec Kinatay il se tire une balle dans le pied. Poussant sa démarche radicale il atteint là les limites d’un procédé qui demeure sa " touche ". Sauf qu’ici ça devient plutôt une marque de fabrique. Dans un autre registre, le Almodovar millésime 2009 est on ne peut plus fabriqué. Etreintes brisées me semble largement en deçà de ce que le cinéaste avait pu nous offrir naguère (Tout sur ma mère, Volver). C’est beau, superbement filmé, mais je suis resté sans vraiment ressentir des émotions avec un scènar aux rebondissements téléphonés. Un peu avant que débute le Festival, on disait que cette année Almodovar aurait la Palme qu’il aurait mérité pour ses films précédents sur La Croisette. Appelons cela le syndrome Angelopoulos, palmé pour L’Eternité et un jour, superbe au demeurant, mais qui n’arrive pas à la cheville de Le regard d’Ulysse. Si le festival (du moins son jury) nous fait le coup de la Palme par défaut, faudra-t-il alors être dépité ?

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19 mai 2009

BONUS VIDEO #3

Dans notre série les grands moments du Festival de Cannes, voici notre rubrique, il n'y a pas que le cinéma dans la vie... Y a aussi le foot. Et lorsque l'OM rencontre au Vélodrome l'OL pour un match décisif du championnat, les télévisons de la salle de presse se mettent à l'heure du match... quelques heures avant la projection de "Looking for Eric". Comme un teaser inconscient

19 mai 2009

CINQUIEME JOUR

Où le journaliste semble en perte de vitesse mais se rattrape in extremis.

5_jourLe regretté Peter Ustinov avait coutume de dire : " A Cannes, je passe mon temps à rencontrer tous ceux que je fuis tout au long de l’année ". Loin d’une telle misanthropie, je passe tout de même mon temps , enfin l’espace qui m’est imparti entre deux projos et une séance d’écriture, à rencontrer des gens pour parler cinéma puisque ici on ne parle que de cela. Invariablement la question tourne autour du " qu’est-ce que tu as vu de bien ? ", " tu es là depuis quand ? " " est-ce que tu sais si untel est là ? ". Je vous fais un package des réponses : je suis là depuis le début. J’ai vu de bien le Park Chang-wook, le Jacques Audiard et le Ken Loach. Les films de Lou Ye et de Andrea Arnold sont pas mal non plus. Le Guédiguian aussi. Mais je n’ai pas vu un paquet de films, et entre autres, ceux que j’avais très envie de voir : le Marina de Van, le Pedro Costa, le film d’Alain Cavalier. Faute de temps, de disponibilité. Le plus terrible, lorsqu’on travaille dans un quotidien, c’est qu’il paraît tous les jours. La gestion du temps d’écriture, qui implique un retour à l’hôtel est frustrante, les horaires à la con style projo à 16h00 vous foutent dedans.

connectionsAjoutons y quelques problèmes techniques de liaison avec le journal pour cause de saturation du réseau, une gestion pour le moins approximative des prises de courant dans la chambre (sur les cinq il n’y en a que deux qui sont alimentées) et c’est la galère totale assurée.

Du coup, alors que le Festival arrive à mi parcours, mon bilan est des plus mitigés. Je connais bien le syndrome du milieu du gué (il revient chaque année). Je me dis qu’il me reste la deuxième partie du festival pour me rattraper et une saison entière de cinéma pour récupérer les films dont on me parle que je n’ai pas vu et ceux que je rêvais de voir et qui ne sont plus programmés sur le festival. Dans le genre objectif de travail pour les mois qui viennent, on doit trouver pire.

17 mai 2009

QUATRIEME JOUR

Où le journaliste voit le festival attirer les badauds et envisage une reconversion avant de faire une petite pause bien méritée

L’équation est simple, impérissable et finalement toujours vérifiée : week-end + soleil + festival = foule.

16_05 Hier, il était difficile de circuler sur La Croisette où se pressait la foule des grands jours. Et avec le dimanche qui arrive, cela risque d’être pire puisque Johnny Hallyday et, beaucoup plus tard, Sophie Marceau avec Monica Bellucci sont attendues sur le tapis rouge. Faire le trajet Nogha Hilton – Palais risque de tourner à un steeple chase avec plein d’obstacles à franchir et contourner : de la baraque de frites à la chanteuse de rue en passant par justement les passant qui ne passent pas. A Cannes, il y a ceux qui marchent, ceux qui les gravissent et ceux qui restent tanqués. Il peuvent rester des plombes devant le Martinez pour tenter d’apercevoir Michel Denisot, s’installent parfois dés potron-minet au pied des escaliers du palais pour ne rien perdre des séances officielles. Parmi les accrédités, il est assez tendance de se moquer de cette beauf attitude qui s’en vient regarder le cinoche faire son cinéma. Il est vrai qu’on en croise des gratinés mais finalement, et en proportion, on s’en coltine autant en plein mois d’Août au Lavandou. Ce n’est pas tant la foule des badauds qui me fout en rogne, mais bien les marchands du temple qui gravitent autour. En ces jours d’affluence la moindre bouteille d’eau minérale se vend au prix d’un verre de Bordeaux, les posters des films, les photos de vedettes, les tee-shirts les casquettes, les imitations Chanel et les serviettes de bain estampillées Cannes…tout se vend, ou cherche à se vendre le long de la Croisette ou sur la Rue d’Antibes. J’ai bien envie, l’an prochain, histoire d’arrondir mes fins de mois, de proposer à la sauvette des boules à neige avec le palais des festival en lieu et place de basilique. Si ça se trouve, ça risque de marcher. Faut que je dépose le concept avant qu’un margoulin me le pique.

Photo0301 Un rien éreinté à jouer le brise glace en fendant la foule et avant la reprise des hostilités c’est-à-dire une projection, je me suis ménagé une pause histoire de marquer quelques soupirs. C’est au camp de base numéro 1 que je me la suis accordé. Le camp de base en question est pile poil à mi chemin entre l’hôtel et le palais. C’est une brasserie comme une autre, c’est-à-dire bondée et qui propose tous les vendredis des soirées karaoké. Mais, allez savoir pourquoi, au-delà de sa situation géographique idéale, c’est un lieu agréable avec un personnel aimable et des tarifs corrects. A l’heure de l’apéro, on vous offre la tapenade et la terrasse est suffisamment vaste pour que les fumeurs s’adonnent à leur vice sans emboucaner les tables voisines.

C’est donc assis à cette terrasse que j’ai parcouru le Variety du jour, bu une bière blanche et réfléchi à ce que j’allais écrire sur le blog. Et qui s’avère être en fait ce que vous êtes en train de lire.

16 mai 2009

BONUS VIDEO # 2

Au palmarès des grands moments cannois, il y a celui qui se répète quotidiennement : un clic, une connection modem avec le journal et les articles du jour sont livrés. La journée est finie... du coup on peut aller au cinéma. Ou pas.

16 mai 2009

TROISIEME JOUR

Où le journaliste mouille sa chemise mais pas que ça avant de plonger dans un bain de jouvence.

Et donc la pluie. Tenace, copieuse, insidieuse et surtout, ponctuelle. Il bruinait au sortir de l’hôtel mais à peine avais-je mis le nez dehors que la saucée se faisait intempestive, orageuse, tumultueuse et persistante.
15_05

Bref, c’est trempé comme une soupe que je suis arrivé au Palais. Entre temps, sur mon parcours, en lieu et place où d’habitude se tiennent les traqueurs d’invits, mon bout de Croisette s’était transformé en centre commercial spécialisé dans la vente sauvage de parapluies. On notera au passage la réactivité des chalands de Vintimille à proposer ainsi à la sauvette et à la va vite des produits exotiques entièrement made in Taiwan proposés par une équipe force de vente from Bamako.

Les intempéries ont eu au moins un mérite, celui d’apparaître enfin comme un journaliste capable de mouiller sa chemise y compris durant le Festival de Cannes Avec le jean détrempé, le sac inondé et les godasses transformées en gondoles vénitiennes, si je n’obtiens pas cette année le Prix Pullizer c’est à désespérer de tout. Dores et déjà je postule pour le Prix Nathalie Rihouet avec mention abnégation.

Aujourd’hui comme hier, jet lag total à cause de ses foutues projos de 16h30. Je ne décolère pas parce que les premiers jours du festival sont cruciaux et que ce changement me déglingue totalement.

L’autre truc qui m’a déglingué hier, c’est le film de Ang Lee Taking Woodstock. Pas tellement pour ses qualités cinématographiques. Depuis le magnifique Sucré salé, le savoureux cinéaste asiatique est devenu un vulgaire faiseur hollywoodien, mais parce que l’ambiance 69, sur les vieux cons comme moi, ça marche toujours. Quand Lars von Trier me fait le coucher de soleil avec Night in white satin derrière, je fonds. L’autre soir, avec Bright Star, j’ai eu droit au cover de California dreaming et là, dans ce qui serait le " making of " de Woodstock on suit les trois jours de peace and music avec les échos lointains de Richie Heavens, Ravi Shankar, Country Joe and The Fish. Bref j’ai quitté la salle en chantant Volunteers de Jefferson Airplane et c’est avec le Greatfull Dead dans les esgourdes que j’écris ce post. On aura beau me dire que tout ça c’est vieux de quarante ans, je m’en fiche. C’est ma jeunesse à moi et il aura beau agiter ses épaules, le petit Nicolas, c’est pas demain la veille que je ferai l’impasse sur cet héritage là.

Totalement shooté à la nostalgie je me suis retrouvé naturellement salle Debussy pour découvrir la copie restaurée de The Red Shoes cet incunable signé Michael Powell et Emeric Pressburger. Une séance spéciale présentée par Martin Scorsese. Du film, je gardais le lointain souvenir d’une vision au Cinéma de Minuit de France 3. Le voir sur grand écran, au milieu de stars (Edward Whinkler , James Gray, Rosana Arquette) et des descendants de cette génération sans laquelle ni Hollywood ni le Technicolor n’auraient forgé mes souvenirs cinéphiliques (assistait également à la projo le fils de Jack Cardiff, l’un des plus grands chef op récemment disparu auquel Martin Scorsese a dédié la soirée) m’aura fait oublier les intempéries du matin. Si à Cannes on mouille parfois sa chemise, on peut aussi y prendre du plaisir.

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Festival de Cannes 2009
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